On a mentionné fin janvier et fin février la position difficile des PME lors du Shunto. Elles représentent 99.7% des entreprises au Japon et sont pourtant sous représentées.

Cette année, les syndicats leur mettent plus de pression lors des négociations pour que le plus de travailleurs possibles sortent de la précarité.

Mais, comme dit précédemment, les PME sont coincées entre la hausse des coûts, notamment des matières premières et de l’énergie, et leurs donneurs d’ordre qui ne leur laissent pas la possibilité d’ajuster leurs prix pour contrebalancer ces hausses de coûts, ce qui leur laisse très peu de marge de manœuvre pour augmenter les salaires de leurs employés. C’est un cercle vicieux. Et c’est encore pire pour les petites entreprises (moins de 100 employés).

Ainsi, en prenant les chiffres de 2022, l’augmentation moyenne dans les moyennes entreprises (de 100 a 1000 employés) était de 1,2%, de 1,6% pour les petites entreprises, bien loin des 2,5% des grosses entreprises.

Leur dépendance aux gros donneurs d’ordre est aussi a double tranchant. Nissan vient ainsi d’être rappelé â l’ordre par l’autorité de la concurrence pour s’être unilatéralement accordé une ristourne de plusieurs pourcents sur les prix négociés avec une trentaine de fournisseurs. La négociation des prix est déjà difficile voire impossible de base pour les PME mais les gros industriels profitent de leur position pour revenir dessus a posteriori. Les PME n’osent pas broncher par peur de perdre les contrats, leur relation avec ces grosses entreprises mais aussi l’aura que la relation leur octroie auprès d’autres clients.

L’autorité mentionne que la pratique pourrait avoir été en place depuis “des dizaines d’années” dans le cadre des politiques de casse des coûts mises en place par la direction. L’occasion de rappeler que le surnom de ce cher Carlos Ghosn, longtemps CEO de l’entreprise, était “Le Cost Cutter” ou Cost Killer en Japonais (コストキラー).

Gendai Business via Yahoo! News, japonais

Mainichi Shinbun, anglais